La Corée du Sud a vivement protesté aujourd’hui auprès du Japon contre ses nouveaux manuels scolaires qui falsifient les faits historiques.
A travers un communiqué, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a exprimé ses profonds regrets et a exhorté Tokyo à résoudre le problème. Le directeur général du ministère pour les affaires Asie-Pacifique, Lee Sang-ryeol, a pour sa part convoqué un haut diplomate de l'ambassade nippon à Séoul. Ces mesures ont été prises peu de temps après l'annonce par le ministère japonais de l'Éducation des résultats de son examen des livres que les lycéens de l’archipel vont utiliser à partir de 2023.
A titre d’exemples de censures : l'expression « mobilisation forcée » concernant les Coréens contraints à des travaux forcés dans les mines et les installations industrielles du Japon durant l’occupation a été simplement remplacée par « mobilisation » ou « conscription ». En ce qui concerne les esclaves sexuelles de l’armée de l’empire du Soleil levant, de nombreux manuels, approuvés donc par le ministère, ont omis l'expression « femmes de réconfort en temps de guerre » qui signifie que l’armée les a contraintes à se prostituer auprès des soldats. Enfin, les îlots Dokdo qui appartiennent historiquement et juridiquement à la Corée, sont décrits comme « territoire du Japon » ou « occupés illégalement par la Corée du Sud ».