En raison du rebond des cours pétroliers provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le prix du carburant à la pompe en Corée du Sud a dépassé la barre des 2 000 wons le litre, soit 1,48 euro. C'est la première fois que ce chiffre franchit ce cap depuis 9 ans et 5 mois. A cela s'ajoute la pression sur la facture électrique, un grand fardeau pour la vie des citoyens.
En effet, le tarif moyen du carburant s'est élevé à hauteur de 2 004,22 wons sur tout le territoire. L'achat de l'essence le plus coûteux, s'affiche à 2 959 wons. Le prix du diesel grimpe lui aussi, pour atteindre en moyenne 1 917,89 wons sur l'ensemble du pays, et dépasser 2 000 wons à Séoul.
De ce fait, l’envolée des montants de cette énergie coûte cher pour les chauffeurs de poids-lourds. Ils devraient dépenser entre 370 à 444 euros de plus par mois.
Par ailleurs, le tarif du pétrole de Dubaï, le brut de référence pour la Corée du Sud, est monté en flèche la semaine dernière culminant jusqu'à 127 dollars, avant de baisser récemment. Mais pour les experts, dont Lee Dal-seok de l'Institut de l'économie et de l'énergie de Corée (KEEI), plusieurs éléments déclencheurs subsistent toujours quant à une nouvelle hausse, vu le niveau très élevé des cours pétroliers internationaux.
Dans le contexte de l'inflation des prix énergétiques, la facture d'électricité pèsera encore plus sur la population. La Korea Electric Power Corporation (KEPCO) avait déjà décidé d'augmenter sa tarification de 6,9 wons par kw/h. La société publique qui se charge de la production, du transport et de la distrubtion de l’électricité annoncera l'éventuelle hausse supplémentaire la semaine prochaine.
Pour alléger l'impact du rebond de ces prix sur les citoyens, le gouvernement examine de réduire la taxe sur le carburant de 30 %, actuellement de 20 %.