Le ministre délégué sud-coréen au Commerce extérieur, Yeo Han-Koo, a affiché sa volonté de demander l’inscription de Séoul le plus rapidement possible sur la liste d’exemption de Washington du dispositif dit « Foreign Direct Product Rule » (FDPR). Il s’agit d’interdire aux entreprises étrangères les exportations des produits reposant sur des logiciels ou des conceptions américains. Il fait partie des mesures restrictives des Etats-Unis sur les ventes à destination de la Russie, publiées le 24 février dernier.
Le haut fonctionnaire sud-coréen a déclaré hier dans une interview qu’il confirmera l’intention de la Corée du Sud pour participer aux sanctions économiques d’un niveau similaire à Washington ou ses alliés. Actuellement en visite au Mexique, il s’envolera aujourd’hui vers les Etats-Unis pour conclure ces négociations mercredi et jeudi. Ceux-ci ont exonéré du FDPR les 32 pays qui ont imposé leurs propres dispositifs contraignants à l'encontre de Moscou, y compris les membres de l’Union européenne, le Royaume Uni et le Japon, mais pas encore la Corée du Sud.
Concernant la critique que le gouvernement sud-coréen a traîné sur ce sujet, Yeo a affirmé que la décision avait été prise pour l’intérêt du pays en prenant compte plusieurs facteurs tels que le statut de Séoul en tant qu’allié américain et la circonstance particulière de la péninsule coréenne.
Séoul et Washington ont déjà commencé ces discussions hier via visioconférence. Le ministre sud-coréen a qualifié cette réunion de constructive, expliquant que les deux parties ont échangé dans une atmosphère amicale. Selon lui, l’important est de minimiser les incertitudes et les coûts relatifs pour les sociétés et il tentera de trouver une entente dans cette direction.