Une désescalade des tensions semble se dessiner après l'annonce de Moscou du retrait d’une partie de ses troupes déployées près de la frontière ukrainienne. Pourtant, le gouvernement sud-coréen se prépare à une éventuelle invasion russe.
C’est le ministère de l’Industrie, du Commerce extérieur et de l’Energie qui a dévoilé une des premières mesures en ce sens. L’enjeu est de minimiser les possibles conséquences sur l’économie réelle, comme les exportations, les investissements ou encore les chaînes d’approvisionnement.
Concrètement, il a été décidé de mettre en place ce qu’on appelle provisoirement « Russia Desk », une cellule chargée de fournir des consultations aux entreprises sur les produits dont les transactions vers ce pays sont contrôlées par les Etats-Unis. Ceux-ci maintiennent leurs sanctions à l’encontre de Moscou après son rattachement de la Crimée en 2014. Washington pourrait les durcir, si la Russie envahit l’Ukraine.
Le ministère a d’ores et déjà établi un réseau de communication d’urgence avec les firmes concernées. L’Agence pour la promotion du commerce extérieur et des investissements (Kotra), placée sous son autorité, a elle aussi ouvert une page Internet dédiée.
Le Bureau de l’agence, basé à Kiev, aide par ailleurs les employés des entreprises sud-coréennes présentes dans le pays d’Europe de l’Est à le quitter pour leur sécurité. A ce jour, ils ont tous été évacués vers Séoul ou les Etats voisins.
Quant au Centre interministériel de réaction à l’approvisionnement des matériaux, des composants et des équipements essentiels, il assiste les industriels qui achètent ces produits principalement à la Russie et à l’Ukraine.
Pour le moment, la crise n’a pas eu d’impact sur l’économie réelle du pays du Matin clair. Les exportations vers les deux nations représentent respectivement 1,5 % et 0,1 % de l’ensemble.