La Fédération des industries coréennes (FKI) a exprimé son inquiétude sur les nouvelles initiatives de l’Union européenne pour la neutralité carbone lors d’une réunion ce matin avec l'ambassadrice de l’UE en Corée du Sud, Maria Castillo Fernandez ainsi que des industriels sud-coréens. Une occasion pour promouvoir la coopération durable avec les économies européennes qui représentent 44 % des investissements directs en Corée du Sud.
Le vice-président de la FKI, Kwon Tae-shin a indiqué que le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) risquait de devenir une nouvelle barrière commerciale pour les entreprises exportatrices, appelant Bruxelles à refléter l’opinion de Séoul lors de son instauration pour minimiser les charges des firmes sud-coréennes. Et d’ajouter que la Corée du Sud est un des rares pays qui appliquent un système d'échange de quotas d'émission, similaire à celui de l’UE. Selon ce dispositif, les importateurs doivent acheter des certificats dits carbone correspondant aux émissions générées par la fabrication des produits.
Kwon a également exprimé sa crainte au sujet du système d’obligation de l’inspection des chaînes d’approvisionnement. Selon lui, il est excessif d’imputer toute la responsabilité aux sociétés alors qu’il est impossible de contrôler les acteurs durant tout le processus. L’ancien haut fonctionnaire a également demandé de faire des efforts pour éviter l’exclusion des entreprises sud-coréennes dans le soutien des gouvernements européens.
Fernandez, de son côté, a répondu que l’UE et la Corée du Sud étaient des pionniers mondiaux dans les transitions verte et numérique et que le Vieux continent renforcerait leur partenariat pour trouver de nouvelles opportunités.