Sur les trois dernières décennies, la Corée du Sud a devancé le Japon dans les principaux indicateurs économiques, mais la première reste toujours moins compétitive que le second dans les technologies.

C’est ce qu’on a appris des résultats de l’analyse de plusieurs indicateurs combinés pour mesurer les différentiels de compétitivité entre les deux pays. Cette étude a été menée par la FKI, la fédération des patrons de conglomérats sud-coréens en amont du Jour de la libération, le 15 août.

En détail, selon le classement mondial de la compétitivité établi par l’Institut suisse de management IMD, en 2020, la Corée du Sud a occupé la 23e place et le Japon la 34e, contre la 26e et la 4e respectivement en 1995. En outre, les trois principales agences internationales de notation financière, S&P, Moody’s et Fitch Ratings, maintiennent pour Séoul une note supérieure de deux crans à celle de Tokyo.

Cela ne s’arrête pas là. En 2020, le pays du Matin clair est arrivé 10e et l’Archipel 3e en termes de PIB nominal, tandis que les deux pays étaient parvenus au 17e et au 2e rangs en 1990.

Pourtant, comparée au pays du Soleil levant, la Corée du Sud affiche toujours un retard important dans les sciences et les technologies. L’an dernier, le premier comptait plus de cinq fois plus d’entreprises que la seconde sur la liste des 1 000 principales multinationales qui investissent en R&D. De même, un total de 24 Japonais ont obtenu un Nobel scientifique, tandis qu’aucun chercheur sud-coréen n’a encore reçu cette consécration.