Cela fera bientôt deux ans que le Japon a imposé des restrictions sur les exportations de matériaux et de composants pour les technologies de pointe vers la Corée du Sud. Celle-ci craignait alors des conséquences lourdes pour ses industries concernées.
Mais, à contrario, le pays du Matin clair est maintenant devenu moins dépendant à l’égard de l’Archipel. C’est le fruit des efforts déployés par son gouvernement et ses entreprises pour renforcer la compétitivité dans ces secteurs et stabiliser les chaînes d’approvisionnement.
Les chiffres sont parlants. A en croire un site dédié du ministère de l’Industrie et du Commerce extérieur, entre janvier et avril derniers, la Corée du Sud a importé ces matériaux et composants pour une valeur de quelque 64,8 milliards de dollars. Or, seule 15 % de cette somme a été payée pour acheter les produits « made in Japan ». Soit, 1,1 point de moins que sur la même période l’an dernier, et le plus bas jamais enregistré depuis que Séoul a entrepris de collecter les données en 2001. A titre de comparaison, le chiffre a été de 28 % en 2003, 18,2 % en 2014 et 15,9 % cinq ans plus tard.
En revanche, la part des importations de produits taïwanais et chinois est passée respectivement de 8,3 % et 29,1 % l’an dernier à 9,3 % et 30,1 % cette année.
Pourtant, le déficit commercial avec le Japon dans ces filières s’est élargi. Sur les quatre premiers mois de l’année, il a progressé de 709 millions de dollars en un an, pour totaliser 5,39 milliards de dollars.