Le taux de séjour illégal d'étrangers en Corée du Sud s'est élevé à 19,7 % en avril dernier, un record jamais atteint.
Selon les statistiques du Service de l'immigration de Corée, le chiffre n’était que de 16,3 % lors de l’éclatement du COVID-19 en janvier 2020. Depuis, il ne cesse de s'accroître, sauf en juillet dernier. Le nombre de sans-papiers a enregistré son niveau le plus élevé ce mois-ci avec 399 000, avant de baisser légèrement. Il a repris une courbe ascendante cette année pour grimper à 392 000 le mois dernier.
Ce phénomène s'explique par le fait que les étrangers venus pour trouver un emploi dans le pays restent sur le territoire même après l'expiration de leur visa, dans le sillage de la pandémie virale. En effet, près de 30 % des clandestins se sont déjà fait délivrer un titre de séjour « de longue durée ». En revanche, le nombre total d’étrangers a dégringolé en avril de 8,6 %, avec 1,9 million. C’est la première fois en cinq ans qu’il est tombé sous la barre des 2 millions.
Face à la hausse des migrants en situation irrégulière, qui risque de nuire à la prévention sanitaire, le ministère de la Justice a élaboré une panoplie de dispositifs. Il s’agit, entre autres, de l’exemption de l’amende et de l’interdiction de revenir sur le territoire à tous ceux qui partaient volontairement jusqu’en juin 2020 ainsi que de l’offre de jobs saisonniers.