La Banque de Corée (BOK) a analysé que la société sud-coréenne pourrait se ruer vers une « consommation de vengeance » pour réaliser les actes de consommation reportés en raison du COVID-19.
Dans son rapport sur la demande latente de la Corée du Sud, rendu public aujourd'hui, la BOK a précisé que contrairement aux crises financières du passé, la consommation s'était contractée davantage par rapport au niveau de dégradation de l'économie générale. En effet, la consommation a diminué l'an dernier de 4,9 %, une croissance négative plus importante que le recul de 1 % du PIB.
Par secteur, la demande en biens durables ordinaires, dont les vêtements et les chaussures, a baissé en 2020 de 7,4 % sur un an, alors que la vente de produits onéreux tels que l’automobile ou l’électroménager a progressé de 11,4 %.
Le rapport estime que le taux d'épargne des ménages, qui était de 6 % en 2019, a augmenté de manière significative l'an dernier, au vu du boom de cet indicateur dans les foyers américains, à savoir de 7,5 % à 16,3 % sur cette même période.
Selon la banque centrale, l'éventuel ralentissement de la pandémie et l'amélioration de la situation financière des ménages qui s'ensuivra pourront donc provoquer une « revanche » des consommateurs.
Ceci dit, le rapport n'a pas oublié de lister les facteurs qui pourraient réprimer une telle frénésie de dépense : la consommation des biens durables déjà augmentée et le taux d'épargne des ménages en progrès constant, entre autres.