L'endettement des ménages sud-coréens augmente à un rythme inquiétant, frôlant le seuil de 100 % du produit intérieur brut (PIB). Selon l’institut sud-coréen des finances publiques (KIPF), il a représenté 98,6 % du PIB du pays au deuxième trimestre 2020, alors que la moyenne mondiale était de 63,7 % et celle des pays avancés de 75,3 %.
Depuis 2008, le ratio dette/PIB des ménages a progressé de 27,6 points, bien plus que la moyenne des autres pays, à 3,7 points.
La dette à court terme représentait 22,8 % de la dette totale des ménages en Corée du Sud, contre 2,3 % en France, 3,2 % en Allemagne, 4,5 % en Espagne, 6,5 % en Italie et 11,9 % au Royaume-Uni. Seuls les Etats-Unis affichaient un taux d'endettement à court terme plus important, avec 31,6 %. La hausse de la part de cette dette risque de pénaliser la fluidité du marché financier.
Selon le KIPF, la part des emprunts hors crédit immobilier était en forte augmentation au pays du Matin clair, alors qu’elle était en baisse dans d’autres nations comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Japon. Ce phénomène s’expliquerait par la dégradation de la situation des petits commerçants et des travailleurs indépendants. Dans ce contexte, une hausse rapide des taux d'intérêt pourrait peser lourdement sur les ménages, voire sur l’économie dans son ensemble.