Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a accordé une interview écrite à la presse sud-coréenne à l’occasion d’une conférence internationale marquant le 50e anniversaire du KDI, l’institut gouvernemental de recherche économique du pays du Matin clair.
Angel Gurria y a répondu à plusieurs questions, à commencer par les aides d’urgence « coronavirus ». A ce propos, il a plaidé pour un versement ciblé pour les classes qui en ont le plus besoin, plutôt que de les généraliser, d’autant plus que le pays devra désormais élargir ses dépenses publiques, le vieillissement de sa population étant le plus rapide au monde.
Pour le patron de l’institution basée à Paris, il paraît difficile de maintenir au niveau actuel le ratio recettes fiscales/PIB et que, par conséquent, des réformes fiscales pourraient être nécessaires. En 2018, la part en question était de 26,8 % en Corée du Sud, contre une moyenne de 33,9 % dans les pays membres de l'OCDE.
L’économiste et diplomate mexicain a aussi préconisé de poursuivre des efforts pour réduire le fossé sur le marché du travail et pour intégrer sans difficultés les classes vulnérables dans le processus de rétablissement de la crise sanitaire.
Questionné sur la revalorisation du salaire minimum sous l’administration actuelle de Moon Jae-in, le numéro un de l’organisation a répondu qu’il s’agissait d’une mesure plutôt efficace pour lutter contre les inégalités de salaires et pour améliorer la vie des bas revenus.
Et à propos des projets de « New Deal à la coréenne », Gurria a affirmé qu’ils permettraient de soutenir la demande à court terme et l’offre à long terme.