Le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la première formation de l’opposition, appelle le gouvernement à mettre au jour le texte original sur un projet de centrale nucléaire en Corée du Nord, qui a été effacé par un fonctionnaire du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Energie.

Lors d'une réunion d’urgence tenue hier, le chef de son comité d’urgence Kim Chong-in a émis des soupçons sur une telle éventualité. Une proposition qui aurait été incluse dans la clé USB transmise par le président Moon Jae-in au dirigeant Kim Jong-un lors de leur premier sommet en 2018.

Le patron du groupe parlementaire du PPP, Joo Ho-young, est allé plus loin en réclamant même la nomination d'un procureur indépendant pour faire la lumière sur cette affaire.

Cette allégation a été aussitôt balayée par le ministère de la Réunification. Ce dernier a précisé que la clé USB ne comportait qu'un projet économique sur un nouveau modèle de développement de la péninsule coréenne après la rencontre Moon-Kim.

De son côté, le Minjoo, le parti au pouvoir, a rappelé que l’idée de construire une centrale nucléaire au Nord avait été évoquée pour la première fois sous l’administration Lee Myung-bak en 2010.

Face à cette polémique qui ne désenfle pas en amont des élections partielles d’avril prochain, le ministère de l’Industrie a lui aussi organisé hier un point de presse. Il a martelé que le document de six pages était destiné à un exemple interne, non pas une position officielle de l’exécutif. Et d’ajouter qu’il y avait d’ailleurs une mention appelant à une étude supplémentaire en fonction de l’avancée de la dénucléarisation de la Corée du Nord.

Toutefois, tout en regrettant la suppression de ce texte controversé, le ministère de l’Industrie a préféré laisser le soin aux investigateurs de déterminer la cause d’un tel acte.