Les secteurs professionnels ne sont pas tous égaux devant la pandémie de COVID-19. Si certains, comme l’e-commerce, en sortent gagnants, d’autres y laissent des plumes, à commencer par les micro-entrepreneurs.
Au mois de novembre dernier, le chiffre d’affaires des plateformes de livraison à domicile de repas et de produits alimentaires a par exemple flambé de 60,6 % en moyenne sur un an, tandis que celui des restaurants et des bars a chuté de 16,1 %. L’écart se creuse donc entre les filières dites classiques et les services en ligne.
Face à cette situation, le Minjoo a avancé une idée favorisant le partage du fardeau de la crise sanitaire. Pour le parti au pouvoir, les dépenses publiques sont, à elles seules, insuffisantes pour réduire le fossé. Les grands gagnants que sont les géants de l’internet, des technologies de l’information ou encore de la livraison de repas doivent donc assumer volontairement leur part de responsabilité sociale. La majorité présidentielle envisage d’élaborer le mois prochain des mesures incitatives en ce sens.
Le Parti de la justice veut aller plus loin. Cette petite formation progressiste réclame la création d’un impôt exceptionnel de solidarité au titre de la crise sanitaire. Elle a d’ailleurs présenté en novembre dernier une proposition de loi visant à augmenter de 5 % les impôts des très hauts revenus et des conglomérats, dont les bénéfices d’exploitation ont explosé, et ce pendant les deux prochaines années.
De son côté, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la première force de l’opposition, conservatrice, n’a pas encore fait part de sa position officielle.