La Bourse de Séoul est au beau fixe. Elle a clôturé hier avec son indice de référence, le Kospi, au-dessus de la barre des 3 000, une première dans son histoire. Aujourd'hui encore, celui-ci s'est envolé de 3,97 % à 3 152,18 points.

Selon son opérateur, Korea Exchange (KRX), cet indice a atteint 2 602,59 points le 23 novembre dernier en battant son propre record en deux ans et dix mois. Dès lors, il a poursuivi sa tendance haussière pour atteindre 3 031,68 points à la clôture hier, soit un progrès de 16,5 % en un mois et demi. Il s’agit de la plus forte hausse parmi le Groupe des 20(G20).

Ce jeudi, la capitalisation totale de la bourse sud-coréenne a enregistré aussi un record historique avec 2 087 000 milliards de wons. Lundi dernier, elle a franchi le seuil des 2 000 000 milliards de wons pour la première fois, dix ans et quatre mois après avoir dépassé celui des 1 000 000 milliards de wons en septembre 2010.

La place financière sud-coréenne a connu de grands changements depuis que le Kopsi a dépassé les 2 000 points en 2007. Aujourd’hui, les particuliers sont nombreux à investir directement sur le marché boursier alors qu’ils se contentaient autrefois de le faire via des fonds financiers. Au début de cette année, le nombre de comptes-titres s’élevait à 35,63 millions, un record historique.

En 2007, si la croissance boursière avait été tirée vers le haut par les secteurs industriels classiques dont la construction navale et la pétrochimie, ce sont les technologies de l’information, la voiture électrique, les batteries et les biotechnologies qui constituent les fleurons des actions les plus cotées depuis l’an dernier.

Certains s’inquiètent pourtant d’une possible surchauffe boursière. Mais selon les experts, si le Kospi a pu franchir les 3 000 points, c’est parce que les investisseurs ont confiance en les fondamentaux de l’économie sud-coréenne, notamment les exportations en hausse et l’amélioration des résultats d’exploitation des entreprises. Toutefois, les cours pourraient subir une correction à en juger par la surévaluation généralisée des bourses à travers le monde, la tendance inflationniste et le ralentissement de la reprise économique sous l’impact du COVID-19.