Malgré la morosité économique liée à la crise du COVID-19, l’industrie navale sud-coréenne a de fortes chances de conserver son titre de championne du monde pour la 3e année consécutive.

Clarkson Research, un institut britannique spécialisé dans l’analyse du secteur naval et du transport maritime, a publié aujourd’hui les statistiques 2020 comptabilisées jusqu’au 28 décembre dernier. Selon son rapport, le carnet mondial des commandes s’élève à 17,92 millions de tonnes brutes compensées (CGT), l’unité de mesure du secteur. La Chine et la Corée du Sud ont obtenu respectivement 7,98 millions et 6,73 millions de CGT, pour occuper les 1ère et 2e places.

Or, ces données ne tiennent pas compte des commandes de 17 transporteurs de gaz naturel liquéfié (GNL), remportées à la fin de l’année dernière par Korea Shipbuilding & Offshore Engineering (KSOE) et Samsung Heavy Industries. Une fois le bilan corrigé, la Corée du Sud prendrait la tête pour rester ainsi leader pour la 3e année d’affilée. En effet, elle a réussi son sprint final en engrangeant au 4e trimestre de nombreuses commandes de transporteurs de gaz naturel liquéfié (GNL), de bâtiments pétroliers géants (VLCC) à forte valeur ajoutée et de porte-conteneurs.

Par ailleurs, l’année 2021 s’annonce prometteuse, car le secteur pourrait compter sur les commandes remises à plus tard à cause de la crise sanitaire. S’y ajoutent l’arrivée de la nouvelle administration américaine, celle de Joe Biden, plus sensible à la cause écologique, et le système d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre mis en place par l’Union européenne. Les armateurs pourraient alors remplacer leurs bâtiments vétustes et polluants. Ils sont d’ailleurs nombreux à s’intéresser aux transporteurs de GNL à double carburant, pour lesquels les constructeurs sud-coréens excellent avec leurs technologies de pointe.