Trois fonctionnaires du ministère de l’Industrie et de l’Energie ont été inculpés, hier, par le Parquet dans le cadre d’une enquête sur les soupçons de sous-évaluation de la viabilité économique de la centrale nucléaire de Wolsong 1. Avant même cette mise en examen, deux d’entre eux avaient déjà été placés en détention provisoire.
Ils sont tous trois suspectés d’être impliqués, directement ou indirectement, dans la destruction de documents portant sur ce deuxième plus vieux réacteur nucléaire du pays.
Les accusés auraient eux-mêmes supprimé un total de 530 documents, près de 100 de plus qu’annoncé auparavant par la Cour des comptes (BAI), et ordonné cette opération. Ils n’auraient pas empêché non plus les autres de le faire, tout cela avant le début de l’audit de l’institution. Et ces dossiers effacés comprennent ceux portant sur les concertations entre leur ministère et la Cheongwadae.
Pour rappel, KHNP, l’exploitant public du parc nucléaire placé sous l’autorité du ministère, avait décidé en juin 2018 de fermer définitivement Wolsong 1, qui devait être arrêté initialement en 2022. Il a justifié cette décision par sa faible viabilité économique.
Cela a cependant suscité des interrogations. Certains détracteurs ont insisté sur le fait que la viabilité avait largement été sous-évaluée afin de concrétiser l’engagement de campagne de Moon Jae-in, à savoir une sortie du nucléaire. Après un an d’audit, la Cour des comptes a conclu en octobre dernier que cette allégation était fondée.