Dans l’épisode du conflit entre la ministre de la Justice Choo Mi-ae et le procureur général Yoon Seok-youl, le tribunal administratif, saisi la semaine dernière par celui-ci, a tenu hier une première audience.
Il n’a pourtant pu rendre sa décision sur la demande d’injonction préliminaire déposée par le numéro un du Parquet après s’être vu suspendre de ses fonctions pendant deux mois. Une sanction imposée par le Comité de discipline du ministère de la Justice et entérinée par le président Moon Jae-in.
Hier, devant le juge en charge du dossier, les défenses de Yoon et du ministère se sont affrontées notamment au sujet des motifs de la mesure punitive et de ses conséquences. Les avocats du premier ont alors invoqué que le pouvoir cherchait à démettre leur client de son poste seulement parce qu’il avait ordonné des enquêtes à son encontre. Ils sont allés jusqu’à dire que cela portait atteinte à la neutralité et à l’indépendance du magistrat.
Dans le camp d’en face, la défense du ministère a insisté sur le fait que la sanction en question s’inscrivait dans le cadre du droit constitutionnel du président de la République à mener un contrôle démocratique sur le procureur général.
Le juge a toutefois fait preuve de circonspection. De fait, il a décidé de continuer à se pencher sur la pertinence des fondements de la sanction ainsi que sur les éventuels vices de procédure. Il a alors imposé la tenue d’une nouvelle audience demain. Son verdict pourrait alors être rendu la semaine prochaine.