SsangYong Motor a fini par jeter l’éponge. Le groupe automobile sud-coréen a de nouveau demandé au tribunal hier l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire pour faire face à la nouvelle crise de liquidités. Il avait fait de même en 2009 dans l'espoir d'éviter une faillite.

Spécialisé dans les véhicules tout-terrain et utilitaires, le plus petit constructeur du pays n’a pu supporter son niveau très élevé d'endettement. Effectivement, il n'est pas parvenu à rembourser 60 milliards de wons empruntés aux banques étrangères, l’équivalent de 44 millions d’euros, ni les prêts dont l’échéance était fixée à hier. Le montant de leur principal et de leurs intérêts moratoires s’élève à 165 milliards de wons, soit un peu plus de 120 millions d’euros.

Hier, la filiale du conglomérat indien Mahindra & Mahindra a déposé en même temps une demande d’aide à sa propre restructuration autonome. Il s’agit de reporter de trois mois au maximum le lancement de la procédure en question pour poursuivre ses activités sans s’acquitter de ses dettes.

Si cette requête est acceptée, SsangYong tentera de convaincre ses créanciers et d’achever aussi des négociations avec ses nouveaux investisseurs, et ce afin de retirer rapidement sa demande de redressement judiciaire.

Son syndicat a violemment réagi. Il a pointé du doigt le premier actionnaire de son entreprise, en l’occurrence Mahindra & Mahindra, et le gouvernement sud-coréen, qui selon lui, n’ont tous deux pas accompli leur devoir.