Les autorités sanitaires sud-coréennes ont réalisé entre le 10 juin et le 13 août un deuxième test de détection d'anticorps auprès de 1 440 individus venus de 13 villes et provinces du pays, dont Séoul et Daegu. Or, seulement une personne a montré la présence d'anticorps contre le nouveau coronavirus, soit 0,07 % du panel testé, un chiffre qui reste toujours en dessous de 0,1 %. Le premier test, dont le résultat a été rendu public le 9 juillet, n'a donné lui aussi qu'un seul individu immunisé parmi 3 055 testés.
Ce chiffre extrêmement faible suggère que la Corée du Sud ne devrait pas pouvoir faire recours à une immunité collective et que rares étaient les malades « cachés », autrement dit ceux infectés et guéris à leur insu. Il est donc conseillé de respecter strictement les mesures de prévention dont le port du masque et la distanciation sociale, en attendant le développement de traitements ou de vaccins efficaces.
Il faut néanmoins nuancer le résultat de cette étude, qui a été réalisée en juin, soit avant la deuxième vague de l'épidémie dans le pays du Matin clair. En effet, depuis mi-août, le taux de malades dont l'origine de la contamination reste inconnue ne cesse d'augmenter et s'établit aujourd'hui entre 23 % et 24 %.
À noter que ce taux de personnes dotées d'anticorps contre le COVID-19 est relativement élevé dans d'autres régions du monde : 24,7 % à New York, 17 % à Londres et 5 % en Espagne.