La Corée du Sud et la Russie fêteront le 30 septembre leurs 30 ans de diplomatie bilatérale et se féliciteront du progrès significatif de leurs échanges personnel et matériel. L'Association coréenne du commerce extérieur (Kita) a justement rendu public, aujourd'hui, son rapport sur « le bilan et les perspectives de la coopération économique entre Séoul et Moscou ».
Le commerce entre les deux pays est passé de 888,8 millions de dollars en 1990 à 22,34 milliards de dollars en 2019. Le nombre de touristes ayant fait des visites croisées n'était que de 30 000 en 1990, mais a atteint l'an dernier quelque 770 000, un record. Un accord d'exemption de visa d'entrée signé en 2014 y a contribué.
Grâce à la pénétration dynamique d'un grand nombre d'entreprises du pays du Matin clair sur le marché russe, les consommateurs locaux ont manifesté une préférence pour les produits sud-coréens. Samsung Electronics se hisse ainsi au premier rang sur le marché des téléphones portables, tandis que les voitures de la marque Hyundai et les produits électroménagers fabriqués par LG occupent la 2e place sur leur marché respectif.
Toujours d'après le document de la Kita, Moscou souhaite développer la région de la Sibérie et celle située à l'extrême orient de son pays, ainsi qu'une coopération active avec l'Asie-Pacifique. Séoul a, de son côté, besoin d'un approvisionnement stable en énergie. D'où de nombreux d'intérêts communs et de fortes retombées économiques potentielles entre les deux nations.
Le rapport suggère par ailleurs la nécessité d'un accord de libre-échange (ALE) avec l'Union économique eurasiatique (EAEU), ainsi qu'un ALE pour les services et les investissements avec la Russie, pour étendre la coopération Séoul-Moscou.