Finalement, un terrain d’entente a été trouvé, alors que les médecins grévistes menaient leur action collective depuis deux semaines.
Ce matin, le Minjoo, le parti au pouvoir, et l’Association médicale coréenne (KMA) ont signé un accord selon lequel les deux parties sont convenues de suspendre toute discussion liée au projet de réforme de la santé jusqu’à ce que la crise du COVID-19 se stabilise, afin de la reprendre à zéro le moment venu. Les deux points les plus controversés portaient sur l’augmentation des quotas d'admission dans les facultés de médecine et la création d'une nouvelle école de médecine publique.
Par ailleurs, le camp présidentiel a accepté les demandes de la KMA. Ainsi, il compte faire réviser ou créer les lois concernées dans le but d’améliorer les conditions de formation pour les internes et résidents et celles de travail pour les jeunes médecins stagiaires.
Quant au nouveau patron du Minjoo, Lee Nak-yon, il a promis de convaincre les autorités à ne pas pénaliser les médecins qui font l’objet de poursuite judiciaire pour ne pas avoir obéi à l’ordre de retourner travailler.
Cet après-midi, la KMA et le ministère de la Santé ont également signé un accord. Le texte contient les clauses susmentionnées dans ses cinq points. Dans le dernier, la KMA promet un retour immédiat sur le lieu de travail des médecins grévistes.
Mais cette entente ne fait pas l’unanimité chez les premiers concernés. Une vive protestation a émergé de la part du « Comité d’urgence des jeunes médecins », une organisation regroupant un grand nombre de médecins spécialistes, de soignants stagiaires et d’étudiants en médecine. Par conséquent, les professionnels du secteur devront encore réduire leurs divergences entre eux.