Le président Moon Jae-in a annoncé, hier, la création de trois types de financements afin de couvrir les projets d’envergure à mener dans le cadre du vaste plan de relance économique baptisé « New Deal à la sud-coréenne ».
Le plan gouvernemental s’appuiera notamment sur deux pôles pour en faire deux moteurs de croissance à l’ère post-COVID-19. D’une part, il s’agit de réaliser le « Digital New Deal », consistant notamment à établir un barrage-réservoir de méga-données en accès libre, et d’autre part, le « Green New Deal », qui favorise par exemple la généralisation des véhicules à hydrogène.
Concernant les trois fonds, il y a d’abord le « fonds New Deal public », qui sera constitué à hauteur de 20 000 milliards de wons, soit 14,3 milliards d’euros. C’est l'exécutif et les organismes publics qui apporteront 35 % de cette somme en inscrivant leur nom en bas de la liste des créditeurs. Ce sera un gage pour permettre à d’autres investisseurs de récupérer leur capital dans la limite de 35 % de ce fonds. Les acteurs privés seront incités à y participer aux alentours de 70 %. Ils devraient bénéficier d’un taux de retour supérieur à celui des bons du Trésor.
Ensuite, le deuxième est le « fond New Deal d’infrastructures » auquel les établissements financiers privés seront mobilisés. Il permettra d’investir, entre autres, dans des projets de parcs photovoltaïques et d’octroyer des avantages fiscaux, à savoir un taux d’imposition de 9 % sur les dividendes pour un investissement maximum de 200 millions de wons, environ 140 000 euros.
Enfin, pour le « fonds New Deal privé », il reviendra aux établissements financiers privés de lever des capitaux auprès d’investisseurs potentiels. Le gouvernement y apportera son soutien notamment afin de résoudre d’éventuelles difficultés.