Sur fond de crise du COVID-19, le rachat d’Asiana Airlines par Hyundai Development Co. (HDC) est, de facto, annulé.
D’après le milieu financier, HDC a envoyé, mercredi, un e-mail à la Banque de développement de Corée (KDB), le principal créancier de la deuxième compagnie aérienne sud-coréenne. Il lui aurait demandé de réaliser une nouvelle étude sur le terrain, qui devrait se dérouler pendant 12 semaines, visant à réévaluer la valeur d’Asiana Airlines.
À noter que la KDB avait déjà refusé cette option, le 26 août, en proposant, en contrepartie, de baisser le prix d’acquisition. Mais comme l'entreprise de construction et de développement immobilier n’a pas fléchi sa position, les créanciers de la compagnie d'aviation auraient jugé que cette dernière n’avait pas de réelle volonté d’achever l’opération.
Pour rappel, le consortium de HDC et Mirae Asset Daewoo avait conclu, en décembre 2019, avec le groupe Kumho, la maison mère du transporteur aérien, un contrat de fusion pour un montant de 2 500 milliards de wons, environ 2 milliards d’euros. Mais, en raison de la propagation de la pandémie dans le monde entier, la procédure d’acquisition a marqué le pas.
En cas d’avortement de cette transaction, Asiana Airlines sera placée sous administration de ses créanciers. Entre temps, le gouvernement devrait injecter un fonds de stabilisation des industries de base, à hauteur de 2 000 milliards de wons, soit 1,4 milliards d’euros, pour maintenir en vie la compagnie. Mais au regard de la situation sans précédent que traverse le secteur, il semble difficile de voir un nouvel acquéreur s'intéresser à cette entreprise dans un avenir proche.