Aujourd’hui, cela fait 12 jours que les médecins en stage dans les hôpitaux sont en grève à l’appel de l’Association médicale sud-coréenne (KMA). Cette action a été lancée pour protester contre le projet gouvernemental de réforme de la santé.
Face à l’absence d’avancée dans les négociations avec l’exécutif, les internes et les résidents contestataires ont fini par mettre en place aujourd’hui un comité d’urgence. De jeunes médecins spécialistes d’hôpitaux et des étudiants en médecine les ont eux aussi rejoints.
Objectif : obtenir le retrait du projet en question et recommencer à zéro les discussions sur ses quatre principaux points. Il s’agit notamment de l’augmentation des quotas d’étudiants admis dans les facultés de médecine et de la formation de médecins obligés de s’installer en province pendant une période déterminée pour pallier les déserts médicaux.
Dans une conférence de presse, le comité a une nouvelle fois souligné que l’insuffisance de docteurs n’était pas à l’origine des écarts d’accessibilité aux soins entre les grandes villes et les provinces, contrairement aux dires du gouvernement. Et d’ajouter qu’il faudrait y trouver des solutions en élargissant les infrastructures nécessaires et en revalorisant les prestations médicales. Il a également demandé au président de la République d’écouter les médecins stagiaires.
Par ailleurs, réaction d’indignation de certains professeurs et médecins spécialistes face à l'attitude de l’administration de Moon Jae-in. Ils sont allés jusqu’à annoncer leur intention de démissionner si celle-ci ne retirait pas ses plaintes déposées contre plusieurs internes et résidents.
Le gouvernement ne semble cependant pas vouloir céder. De surcroît, il a demandé aux grévistes de clairement faire état de leur position sur chaque point du projet.