Hier, au premier jour du nouveau débrayage des médecins, le taux de suivi n’a pas été très élevé, avec seulement 10 % dans les cliniques privées à avoir pris part à l’initiative.
Cependant, dans certains CHU, des opérations ou des consultations qui étaient déjà programmées ont été repoussées. De quoi inquiéter le gouvernement. Celui-ci a alors décrété un ordre de retour au travail aux internes, aux résidents ou encore aux jeunes médecins spécialistes qui ont rejoint le mouvement, et ce en application du code de déontologie médicale. Ceux-ci ne veulent cependant pas l’entendre de cette oreille.
La KMA, l’association médicale sud-coréenne, qui avait lancé un appel à la mobilisation qui s’étendra cette fois jusqu’à demain, s’est elle aussi indignée, qualifiant la disposition de malveillante. Elle est allée jusqu’à évoquer la possibilité que le texte soit inconstitutionnel. L’association n’a pas hésité à avertir que l’exécutif serait confronté à une forte résistance collective, s’il imposait des sanctions administratives même à un seul contestataire.
Le gouvernement ne semble toutefois pas être disposé à céder. A contrario, il promet une extrême fermeté. Le président Moon Jae-in a lui aussi ordonné hier l’exécution « de principe » de la loi concernée et l’activation des plans d’urgence.
Conformément aux instructions présidentielles, le Premier ministre Chung Sye-kyun a aussitôt réuni une conférence interministérielle d’urgence. Il s’est alors engagé à mettre en place rapidement des mesures punitives plus fortes que la loi ne le permet.