L’association des médecins internes et résidents (Kira) a lancé, aujourd’hui, une nouvelle journée de grève afin de protester contre le projet de réforme annoncé par le gouvernement. Les médecins stagiaires vont mener leur action collective jusqu’à ce week-end.
La réforme controversée prévoit notamment d’augmenter le numerus clausus de 400 nouveaux étudiants par an dans les études de santé, entre 2022 et 2031. Selon le texte, 3 000 des 4 000 futurs médecins supplémentaires auront l’obligation de travailler dans des hôpitaux régionaux pour une durée déterminée, de sorte à régler le problème de la désertion médicale à la campagne.
Selon la Kira, cette mesure ne fera que renforcer l’hyper-concentration des professionnels de santé vers la région métropolitaine de Séoul et les plus grands hôpitaux.
Par ailleurs, l’Association médicale coréenne (KMA) a fait état de son projet de lancer une deuxième grève générale, du 26 au 28 août. Les médecins en stage rejoindront ce mouvement. Pour éviter cela, le gouvernement et la KMA ont tenu une table ronde, mercredi, mais cette rencontre s’est soldée par un échec complet, car chacune des deux parties a campé sur ses positions.
Les centres hospitaliers universitaires se sont activés pour faire face à ces grèves. Ils pourront combler le vide provisoire ce week-end, par exemple en reprogrammant les opérations chirurgicales. Mais si cette situation dure dans le temps, cela risque de perturber le service de santé auprès de la population. Un fait d’autant plus préoccupant que la crise sanitaire de COVID-19 s’est aggravée ces derniers jours.
Du côté du gouvernement, le vice-ministre de la Santé a exprimé, ce matin, son regret sur la grève des médecins stagiaires lors d’un briefing régulier. Kim Gang-lip s’est dit « très navré » envers la population pour les gênes occasionnées. Et il a appelé les grévistes à prendre conscience de la gravité de la situation épidémique et à interrompre leur action collective, afin d’éviter de provoquer injustement de nouvelles victimes.