À l’origine de la propagation explosive du COVID-19 en février à Daegu, l’église de Shincheonji est actuellement sous le coup d’une investigation poussée. Des procès à l’encontre de sept cadres de la secte sont actuellement en cours pour, entre autres, violation de la loi relative à la prévention des maladies infectieuses. Et aujourd’hui, la cour de Suwon, ville située dans la province de Gyeonggi, examine la demande de mandat d’arrêt émise par le Parquet à l’encontre de son fondateur, Lee Man-hee.
L’homme âgé de 89 ans est notamment soupçonné de ne pas avoir rapporté, auprès des autorités sanitaires, plusieurs dizaines de lieux et d’individus ayant eu des contacts avec des patients contaminés. Il lui est également reproché d’avoir détourné un fonds de 5,6 milliards de wons, près de 4 millions d’euros, de dons collectés par l’église. Enfin, selon le ministère public, il aurait organisé entre 2015 et 2019 des évènements religieux dans des établissements publics sans l’approbation des collectivités locales concernées.
La justice devrait décider, ce soir ou demain matin, la délivrance ou non du mandat. De son côté, l’association des victimes de Shincheonji a organisé une manifestation devant le tribunal de Suwon en appelant à la mise en détention du gourou incriminé et la dissolution de la secte.