Le contentieux commercial qui oppose la Corée du Sud au Japon est désormais passé à l’étape judiciaire au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Lors de la réunion, hier à Genève, de son organe de règlement des différends (ORD), l’OMC a accepté la demande de Séoul de mettre en place un panel d’experts pour juger les restrictions imposées en juillet 2019 par Tokyo sur les exportations de certains produits chimiques vers son pays voisin.

Ce groupe indépendant est une sorte de tribunal, chargé de rendre des décisions juridictionnelles pour régler les conflits. S’il dispose normalement de dix à 13 mois pour trancher, sa mission pourra être écourtée ou prolongée en fonction du caractère des différends.

Dans un premier temps, le pays du Matin clair voulait trouver une solution à l'amiable via la tenue de consultations avec l’archipel. Devant l’échec de cette démarche, il a repris ses procédures le mois dernier en vue de la constitution du panel.

Sans surprise, le gouvernement de Shinzo Abe a refusé une première fois, comme l’y autorise la législation du gendarme du commerce mondial.