Trois ans après leur lancement, les procès sur l’affaire « Choi Gate », le vaste scandale de trafic d’influence et de corruption qui a conduit à la destitution de l’ex-présidente de la République Park Geun-hye en mars 2017, sont toujours d’actualité.
Dernière épisode. Le Parquet a requis, hier, un total de 35 ans de prison ferme dont 25 ans et 203 millions de wons d’amende, environ 150 000 euros, pour corruption, et 10 ans et 3,3 milliards de wons d’amende, l’équivalent de 2,4 millions d’euros, pour une dizaine d’autres chefs d’accusation. Une délibération qui a eu lieu lors de la dernière séance du procès, renvoyé en août dernier par la Cour suprême à la Haute cour de Séoul. Le tribunal rendra sa sentence le 10 juillet prochain.
La plus haute instance juridique avait en effet ordonné de refaire le procès en séparant les charges, avec d’un côté la réception de pots-de-vin, et de l’autre des faits d’abus de pouvoir par exemple, et ce, en vertu de la loi sur l’élection dans la fonction publique. Elle avait ainsi cassé le verdict de la cour d’appel condamnant l’ancienne chef de l’État à 25 ans de prisons et 20 milliards de wons d’amende, autour de 15 millions d’euros.
D’autre part, un autre procès engagé à l’encontre de Park, portant sur l’affaire dite de « réception de pots-de-vin du NIS », le Service national du renseignement, a également été renvoyé, en novembre dernier, par la Cour suprême, pour les mêmes raisons juridiques.
Cette dernière a jugé que les 200 millions de wons, près de 150 000 euros, sur les 3,65 milliards de wons, soit 2,7 millions d’euros, transmis par d’anciens chefs des services secrets à l’accusée au cours de son mandat présidentiel, constituaient bel et bien un dessous de table, reconnaissant ainsi une charge pour corruption.
Cependant, la cour a estimé que, la dirigeante déchue ayant été aussi impliquée dans la comptabilité de l’État, elle devait être séparément jugée pour « perte de caisse de l’État » concernant les 3,45 milliards de wons restants.