Sur fond de controverse sur la gestion opaque des fonds du Conseil coréen pour la justice et la mémoire, le Parquet a mené une descente, hier après-midi, dans ses bureaux. Cette ONG est chargée de défendre la cause des anciennes femmes de réconfort, victimes de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.
Une dizaine de plaintes ont été déposées contre l’association et son ancienne représentante Yoon Mi-hyang. Il leur est notamment reproché d’avoir falsifié les comptes financiers de l’établissement, afin de détourner une part des fonds à des fins inappropriées.
Mais un responsable du ministère public a refusé de préciser quelles charges concrètes ont été appliquées sur ce dossier. Le Parquet vérifiera dans un premier temps l’exactitude des déclarations des dons reçus. Il va également examiner la conformité vis-à-vis de la loi concernant le fait que Yoon ait collecté des donations via son compte privé. Enfin, l’investigation devrait porter sur l’acte d’avoir acheté un bâtiment dans la province de Gyeonggi à un prix plus élevé que celui du marché et de l’avoir revendu à un prix plus bas, afin de savoir s’il constitue un abus de confiance.
De son côté, l’association incriminée a reconnu une « erreur » en matière de comptabilité, mais rejeté tous les soupçons de détournement des fonds.
Dans ce contexte, Yoon Mee-hyang aurait présenté, mardi, ses excuses à Lee Yong-soo, l’une des rescapées de l’exaction. Cette dernière, qui a la première déclenché la polémique, devrait se prononcer sur ce scandale lundi prochain à Daegu, lors d’une conférence de presse.
De leur côté, les dirigeants de cinq religions majeurs du pays, dont le bouddhisme, le catholicisme, le protestantisme, ont appelé l’association à corriger leurs problèmes en matière de comptabilité ou de gestion s’il y en ont dans un communiqué conjoint publié hier pour poursuivre les efforts de tous les citoyens destinés à rétablir l’Histoire.