Quelque 2 076 000 travailleurs ont perdu leur emploi de janvier à avril 2020 en Corée du Sud, dont 1 045 000 de manière involontaire. Ces deux chiffres sont les plus élevés depuis 2000, l'année du premier recensement en la matière, et ils dépassent largement les niveaux enregistrés lors de la crise financière de 2008. C'est ce qu'a fait savoir, hier, Choo Kyeong-ho, le député du Parti du Futur Unifié, la première formation d'opposition, en analysant les données de l'Institut national des statistiques (Kostat) sur l'évolution de l'emploi pour le mois d'avril entre 2000 et 2020. Ces mauvais résultats s'expliquent par le marasme conjoncturel du pays et notamment l'épidémie du nouveau coronavirus.
Le Kostat effectue chaque mois des sondages sur le nombre de chômeurs ou les motifs de leur chômage. Pour les quatre premiers mois de 2020, 335 000 sondés ont répondu être devenus chômeurs parce que leur travail saisonnier s'était achevé, alors que pour 344 000 répondants, la raison est un marché du travail extrêmement réduit. La restructuration et la fermeture des entreprises ont provoqué le licenciement de 205 000 et 160 000 personnes, respectivement.
Les employés des entreprises de taille modeste ont été le plus lourdement frappés. Sur les plus de deux millions d’emplois en moins, les microentreprises embauchant au maximum quatre salariés se sont vues contraindre de renvoyer 855 000 personnes. Toujours sur la même période, 146 000 petits commerçants ont mis la clé sous la porte.