Face à la critique sur la gestion non transparente de ses fonds, soulevée par une victime de l’esclavage sexuel, le Conseil coréen pour la justice et la mémoire a tenu, aujourd’hui, une conférence de presse. Selon cette association civique, le montant des dons réalisés par des particuliers durant ces trois dernières années s’est élevé à un peu plus de 2,2 milliards de wons, environ 1,67 million d’euros, dont 41 % ont été utilisés pour financer différentes initiatives de soutien aux anciennes femmes de réconfort.
Quant à la manifestation dite « du mercredi », qui vise à dénoncer l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nippone pendant la Seconde guerre mondiale, elle a permis de récolter à peine 4,5 millions de wons, l’équivalent de 3 400 euros, alors que les dépenses liées à son organisation ont atteint 110 millions de wons, à savoir 83 253 euros.
L'ONG oeuvre pour le réglement de cette question et la prévention de la violence en temps de guerre. Elle a précisé que ses activités visent non seulement à indemniser les victimes, mais aussi à mener diverses activités humanitaires en tant qu’association pour les droits des femmes comme le traitement des troubles physiques et mentaux, la restauration de l’honneur des victimes, etc.
Rappelons que Lee Yong-soo, âgée de 92 ans, a déclaré le 7 mai dernier qu'elle ne participerait plus au rassemblement hebdomadaire que le groupe civique organise depuis 28 ans en dénonçant le manque de transparence dans sa gestion des fonds.