Le modèle de création d’emploi alternatif public-privé, baptisé « emploi de type Gwangju », prôné par le gouvernement, risque d’échouer. La FKTU, l’une des deux centrales syndicales du pays, a en effet déclaré la rupture du contrat.
Petit rappel : l’exécutif, la municipalité de Gwangju, Hyundai Motor et les syndicats sont convenus de participer au projet de création d’une usine d’assemblage à Gwangju, nommé « Gwangju Global Motors », dont les travaux ont débuté fin décembre dernier. Objectif : lancer une production massive dès septembre de l’année prochaine.
Dans le cadre de cette nouvelle initiative, les ouvriers touchent un salaire moins élevé que la moyenne, ce qui permet de cette manière de réduire considérablement les coûts de main d’œuvre pris en charge par les entreprises. En contrepartie, le gouvernement et la municipalité leur offrent des avantages en matière de logement, d’éducation, de transport ou encore de soins médicaux.
La FKTU a souhaité rejoindre le conseil d’administration de cette nouvelle entité, revendication aussitôt déclinée par le patronat. De son côté, la municipalité de Gwangju fait appel à un retour des syndicats mais fait la sourde oreille face à leur demande qui consiste à une gestion en symbiose.
Mais la loi relative au développement équilibré du territoire autorise l’État à déployer un budget seulement en cas de participation de tous les partenaires sociaux. Ainsi, le boycott de la FKTU sur ce premier dispositif d’emploi public-privé devrait avoir des répercussions négatives sur des initiatives semblables dans d’autres régions.