« Il n’est pas approprié de comparer uniquement le nombre de patients infectés par le Covid-19 entre les différents pays, sans prendre en compte les capacités de dépistage rapide et les efforts mis en place par la Corée du Sud visant à identifier, le plus vite possible, les malades ». Ces propos ont été prononcés par le ministre sud-coréen des Finances, hier, lors d'une conférence téléphonique avec le comité financier et monétaire du Fonds monétaire international (CMFI).
Hong Nam-ki, qui est également vice-Premier ministre à l’économie, a ajouté que la réaction rapide pour endiguer la propagation de l’épidémie, l’exécution simultanée d’un grand nombre de dépistage et la transparence dans la publication des informations devaient constituer, à terme, un modèle exemplaire en cas d’irruption d’une nouvelle maladie infectieuse. Il a également expliqué que la plupart des cas avérés étaient concentrés dans une région spécifique.
En effet, les autorités sud-coréennes opèrent, chaque jour, pas moins de 15 000 dépistages et le nombre accumulé de patients testés a franchi la barre des 130 000 personnes, alors que le pays compte plus de 5 700 cas avérés. Près de 90 % d’entre eux ont été identifiés à Daegu et dans la province de Gyeongsang du Nord, qui entoure cette grande ville du sud-est de la péninsule.
Le ministre a aussi présenté les efforts financiers destinés à compenser les dégâts à la fois direct et indirect causés par le virus, qui s’élèvent à environ 32 000 milliards de wons, quelque 25 milliards d’euros, soit 1,7 % du PIB sud-coréen. Et d’ajouter que l’exécutif ne tarderait pas à élaborer des mesures supplémentaires.
Enfin, Hong a appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour neutraliser le grand risque que constitue la propagation du SRAS-CoV-2 sur l’économie mondiale. Les 24 pays membres de ce comité ainsi que quatre nations, la Corée du Sud, Singapour, l’Espagne et l’Indonésie, ont participé à cette réunion en ligne.