Les sud-Coréens continuent de bouder tout ce qui a trait au Japon. Dans le cadre de la campagne de boycott lancée au pays du Matin clair contre le voisin nippon, après que celui-ci ait imposé, en juillet dernier, des restrictions d’exportations, les voyageurs sont de moins en moins nombreux à vouloir visiter l’archipel.

Les chiffres sont là. D’après les données publiées, hier, par l’Office national du tourisme japonais (JNTO), le mois dernier, ils ont été seulement 316 000 à avoir voyagé au pays du Soleil levant, soit un recul de 59,4 % sur un an. La chute est quand même moins élevée que celle enregistrée pendant les trois derniers mois de l’an dernier : -65,5 % en octobre, -65,1 % en novembre et -63,6 % en décembre.

Mais les sud-Coréens ne sont les seuls à éviter de se rendre au Japon. En janvier, le nombre total de touristes étrangers qui s’y sont rendus, sud-Coréens inclus, a lui aussi diminué pour le quatrième mois consécutif, ne totalisant que 2,66 millions de personnes, ce qui représente une baisse de 1,1 % en glissement annuel.

Le gouvernement de Shinzo Abe s’est fixé pour objectif de recevoir au moins 40 millions de visiteurs étrangers cette année, alors que Tokyo est en pleine préparation de ses Jeux olympiques d’été. Un objectif qui s’annonce difficile à atteindre dans le sillage, également, de l’épidémie du nouveau coronavirus.