Les autorités sanitaires ont fini par redéfinir les cas suspects liés au 2019-nCoV, de sorte que les déplacements en Chine ne constituent plus la condition sine qua non pour soumettre quelqu’un à un test de dépistage. A partir d’aujourd’hui, il tiendra aux médecins de juger s’il est nécessaire de pratiquer un test sur ceux qui ont des symptômes possibles de correspondre à une infection, tels que de la fièvre, de la toux ou une pneumonie d’origine inconnue.
D’après le Centre de prévention et de contrôle des maladies (KCDC), cette révision a pour but de ne pas exclure systématiquement les potentiels porteurs du coronavirus, pour la seule raison qu’ils ne se sont pas rendus dans l'empire du Milieu. Les cas confirmés en Corée du Sud de patients s’étant rendus au Japon, en Thaïlande et à Singapour, ont donc été pris en considération. En effet, ces patients n’avaient pas fait l’objet d’examens adaptés.
Dans la foulée, la nouvelle méthode pour détecter le 2019-nCoV sera disponible dès aujourd’hui dans une cinquantaine d’hôpitaux privés, alors qu’il était, jusqu’à présent, accessible dans seulement 18 centres de santé publique. Il s’agit d’un kit appelé « Real Time RT-PCR » recourant à une technique d’amplification génique in vitro, qui permet d’obtenir des résultats fiables en seulement six heures. Et alors qu'un nouveau réactif nécessaire au test a été approuvé aujourd’hui, le KCDC a ajouté 124 centres de santé public de quartier sur la liste des établissements proposant le dépistage. C’est l’Etat qui prendra en charge les frais. Les autorités espèrent qu’elles seront ainsi en mesure de procéder à environ 3 000 tests par jour.
Selon la présidente du KCDC, Jeong Eun-kyeong, le nombre de cas confirmés pourrait augmenter davantage car les cas suspects ont été redéfinis de manière à inclure plus de personnes à examiner. Les contrôles renforcés sont accompagnés d’un dépistage rapide.