Selon un rapport sur les « statistiques sur les genres en 2019 », publié par la ville de Séoul, 27,5 % des femmes de la capitale sud-coréenne ont gagné, en 2018, moins de 1,45 million de wons, soit 1 140 euros. Ce montant correspond au seuil fixé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour définir les travailleurs à bas salaire en Corée du Sud. Elles sont ainsi trois fois plus nombreuses que les hommes, dont le ratio est de 9,6 %.
A Séoul, une femme employée touche un revenu moyen de 2,1 millions de wons, un peu plus de 1 600 euros, ce qui représente seulement 63 % de celui d’un homme en activité, à savoir 3,34 millions de wons, près de 2 600 euros. L’écart s’avère être le plus important dans le secteur de la santé publique et de l’assistance sociale, à savoir 49 %. En deuxième place vient le domaine de l’électricité et du gaz, avec 47 %, car de nombreuses femmes effectuent des tâches simples, comme les relevés de compteurs.
Le taux de participation à la vie économique est de 54 % chez les femmes âgées de 15 ans ou plus, contre 72 % chez les hommes de la même tranche d’âge. Toutefois, la part des femmes connaît une croissance soutenue dans la fonction publique, au Parquet et dans la Police.
Plus de 70 % des femmes pensent que, dès lors que les deux membres d’un couple travaillent, ceux-ci doivent partager équitablement les tâches domestiques. Une proportion équivalente d’hommes pense la même chose. Mais la réalité est toute autre. En effet, les statistiques montrent que les femmes assurent 70 % des tâches ménagères dans la vie quotidienne.