Sur fond de conflits historiques et commerciaux entre Séoul et Tokyo, les citoyens sud-coréens ont lancé, spontanément, en juillet dernier, une campagne de boycott contre les produits « made in Japan » et les visites touristiques au Japon. Conséquence : les agences de voyages ont enregistré en décembre dernier des chutes vertigineuses de leurs ventes de produits en direction de l’Archipel nippon.
Selon les données, publiées hier par Hana Tour, le plus grand voyagiste sud-coréen, les voyages à destination du Japon ont dégringolé de 84,2 % en glissement annuel. Les séjours en Chine ont eux aussi reculé de 44,4 %, en raison de l’incertitude politique liée à Hongkong.
Mais cette perte est contrebalancée par la hausse des demandes pour d’autres destinations, jusqu’alors peu convoitées. Pour le dernier mois de l’année, les ventes ont bondi, par rapport à l’année précédente, de 84 % pour le Moyen-Orient, de 68 % pour Chiang Mai en Thaïlande, de 62,5 % pour le Myanmar et de 40,4 % pour les Palaos. Par ailleurs, l’Asie du Sud-est a vu sa part dans les destinations de voyages des sud-Coréens passer de 51,4 % en septembre 2018 à 63,5 % en décembre 2019.