Le Service national des pensions (NPS) envisage de faire valoir son droit d’actionnaire à l’égard des entreprises dans lesquelles il a investi, si ces dernières mènent des actions détériorant leurs valeurs, tels que le détournement de fonds public, l’abus de confiance ou la poursuite d’intérêts privés. Dans de telles perspectives, l’institution pourrait licencier des membres du conseil d’administration, demander un changement de ses statuts ou déterminer le plafond du montant des salaires des cadres de la société concernée.
C’est ce que prévoit la nouvelle directive relative aux droits d’actionnaires adoptée, aujourd’hui, par le comité de gestion du fonds de la NPS. Le degré de contribution des entreprises à l’environnement et à la société, ainsi que la transparence de la structure de la direction, devraient en constituer les principaux critères.
D'après le président du comité, Park Neung-hoo, qui est également ministre de la Santé et du Bien-être, ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre des efforts visant à gérer, de manière plus équitable et transparente, le fonds de la retraite nationale.
Cependant, la protestation du patronat semble inévitable. En effet, les fédérations sud-coréennes des entreprises (KEF) et des PMEs (KBIZ), qui représentent les usagers de ce fonds, ont décidé de boycotter la réunion du comité, en guise de contestation.