Le gouvernement a mis en place un groupe de travail interministériel chargé d’élaborer des mesures visant à relancer le marché d’emploi pour la génération d’âge moyen. Et il a annoncé qu’il présenterait, en mars 2020, un plan général adapté à cette cible, aussi audacieux que celui pour les jeunes.
L’exécutif a organisé, hier, une première réunion de ce « task force » sous la co-présidence du premier vice-ministre des Finances, Kim Yong-beom, et du vice-ministre de l’Emploi et du Travail, Im Seo-jeong. Kim a fait savoir que les quadragénaires risquaient de connaître des difficultés d’embauche pour des raisons conjoncturelles, parce que l’industrie manufacturière continue de marquer le pas, alors que la quatrième révolution industrielle est en marche.
Selon le premier vice-ministre, les personnes appartenant à cette tranche d’âge constituent la colonne vertébrale de l’économie et de la société sud-coréennes. En effet, ils sont armés d’une expertise, d’une longue expérience et d’un grand sens des responsabilités. Mais, en cas de chômage, ils ont du mal à retrouver un travail, et ce pour deux raisons : d’une part, ils évitent généralement les emplois à faible salaire, de crainte de ne pas pouvoir correctement subvenir aux besoins de leur famille, et d’autre part, ils ne souhaitent pas de reconversion professionnelle, par peur de créer une rupture dans leur carrière.
Sous la tutelle de ce groupe de travail, cinq équipes opérationnelles seront mises en place. Elles prendront en charge, respectivement, l’analyse de la situation actuelle, la proposition de formations adaptées, la création d’un service pour l’emploi, l’apport de soutien à la création d’emplois, ainsi que la collaboration avec les acteurs industriels et régionaux.
En effet, ces 11 derniers mois, le nombre d’employés quadragénaires a diminué de 165 000 personnes par rapport à la même période l’année dernière. Pour cette classe d’âge, le taux d’embauche a commencé à dessiner une courbe descendante à partir de novembre 2015. Une tendance qui se poursuit depuis 48 mois. Le recul a été le plus bas le mois dernier, avec une chute de 1,1 % en glissement annuel, soit la plus grande baisse depuis décembre 2009, lors de la crise financière mondiale.