Alors que l’Assemblée nationale va bientôt passer au vote le projet de loi portant sur la création d’une agence chargée d’enquêter sur la corruption des hauts fonctionnaires, le Parquet a manifesté son opposition.
Dans un message envoyé à des journalistes, le Parquet suprême s’en est notamment pris à une clause obligeant le Parquet ou la Police à informer l’agence en question, lorsque ces derniers entament une enquête contre de hauts officiels. Son argument principal : comme la nouvelle entité n’est pas une institution qui lui est supérieure, il n’y a pas de raison que l’agence soit mise au courant dès le début d’une investigation. Cela risquerait, toujours selon le ministère public, de conduire la nouvelle agence à mener des enquêtes exagérées ou, à l’inverse, trop modérées.
Jusqu’à présent, le Parquet, qui est une des principales institutions incarnant le pouvoir en Corée du Sud, affichait la position selon laquelle il respecterait la décision du Parlement. C’est, par conséquent, la première fois qu'il exprime ouvertement son opposition à cette loi.