Pour la première fois en 15 ans, le taux de syndicalisation dépasse les 11 % en 2018. Une conséquence de l’augmentation du nombre de salariés du secteur public qui ont adhéré à un syndicat. C’est ce que montrent les données communiquées par le ministère de l’Emploi et du Travail.
Pour être plus précis, à la fin de l’année dernière, le taux était de 11,8 %. Soit une hausse de 1,1 point par rapport à l’année précédente. Depuis 2004, il était resté à peu près au même niveau, autour de 10 %.
Les écarts de taux de syndicalisation sont toutefois très grands selon les secteurs d’activité et les entreprises. Dans le secteur privé, ce taux est de l’ordre de 9,7 %, contre 68,4 % dans le secteur public, qui a vu progresser les chiffres après que le syndicat national des enseignants a été reconnu l’an dernier comme légitime. Ce syndicat compte à peu près 90 000 membres.
Au niveau des deux grandes centrales, la progressiste KCTU compte désormais plus de membres que la conservatrice FKTU, avec respectivement 968 000 et 933 000 personnes, et ce pour la première fois depuis l’enregistrement des données concernées.