La Corée du Sud essuie sa première défaite lors d’un différend opposant un investisseur étranger à l’Etat.
L’affaire remonte à 2010, lorsque le groupe Dayyani a tenté de racheter le conglomérat sud-coréen, Daewoo Electronics. Malgré l’acompte de 57,8 milliards de wons, environ 44,9 millions d’euros, payé par l’entreprise iranienne, les créanciers, composés entre autres de Woori Bank et de la Société publique de gestion des avoirs (KAMCO), ont résilié le contrat en raison du manque de fonds d’investissement.
Dayyani a décidé de faire appel de cette décision avec un arbitrage international, en 2015, conformément à la convention de garantie d’investissement, conclue entre la Corée du Sud et l’Iran. En 2018, le tribunal international d'arbitrage lui a donné gain de cause, demandant au gouvernement sud-coréen de rembourser le montant de l’acompte ainsi que les intérêts.
Le pays du Matin clair a annoncé son intention de rendre d'abord le montant de l’acompte, conservé par les créanciers. Cependant, il risque de payer les intérêts avec l’argent public.
Dans ce contexte, la Commission des services financiers (FSC) discutera avec les créanciers afin de déterminer le payeur final.