Des cadres de la branche Service du groupe Samsung Electronics, soupçonnés d’avoir dissous des syndicats, ont été reconnus coupables par la justice, six ans après l’ouverture d’une enquête à leur encontre. La Cour du district central de Séoul a condamné, hier, Lee Sang-hoon, président du conseil d’administration, et Kang Kyung-hoon, vice-président, à 18 mois d’emprisonnement. Ils ont été arrêtés dès que le verdict a été rendu, afin d’empêcher toute fuite ou destruction de preuves.
Parmi les 32 personnes incriminées, 26 ont écopé d’une peine pour avoir conspiré sur un projet dit de «verdissage », visant à saboter l’union des ouvriers. Le tribunal a reconnu que le géant sud-coréen de l’électronique était l’auteur de ce crime organisé. C’est, en effet, le département de la stratégie d’avenir de l’entreprise qui a établi ce plan et a ordonné son application aux sociétés partenaires.
Les documents, qui prouvent ces complots, sont innombrables, selon le juge. La direction a, par exemple, poussé à fermer les centres de service après-vente, dont le taux d’inscription aux syndicats était élevé, et n’a pas hésité à pénaliser certains membres afin de les inciter à quitter leur union. Un policier, qui est intervenu lors des négociations entre les employés et l’employeur, et qui a reçu un pot-de-vin de la part du mastodonte, devra purger trois ans de prison.