La structure économique de la Corée du Sud évolue de plus en plus vers un affaiblissement de l’inflation. C’est ce qu’a affirmé le gouverneur de la Banque de Corée (BOK), hier, lors d’une conférence de presse.
En effet, d’après Lee Ju-yeol, ce phénomène s’explique par la réduction des coûts de production et de distribution due à la mondialisation et au progrès des TIC, ainsi que l’essor des achats directs à l’étranger et le développement des économies de partage. S’y ajoute le changement du marché du travail marqué par le vieillissement de la population et l’automatisation.
Une situation qui inquiète la banque centrale d'autant plus qu'elle signifie que les effets des politiques monétaires ne seront plus les mêmes qu’auparavant. Elle prévoit donc d’examiner attentivement la transformation de la dynamique de l’inflation et ses éventuelles répercussions.
Un exemple concret de cette évolution : les entreprises modifient de moins en moins fréquemment les prix de leurs produits, mais préfèrent les ajuster, de manière importante, une fois qu’elles ont pris une décision. Cela montre que la surchauffe économique ne suscite plus forcément l’augmentation des prix, comme le veut pourtant la théorie traditionnelle.
Toujours d’après le patron de la BOK, les prix ne devraient pas grimper tout de suite et le gouvernement va continuer à se concentrer sur ses politiques de protection sociale. Mais avec la réduction des facteurs déflationnistes, le taux d’inflation remontera doucement pour s’approcher de sa prévision, à savoir 2 %. Le taux d’accroissement des prix à la consommation est estimé à 1 % en 2020 et à 1,3 % en 2021. Le chiffre s’établissait à 0,4 % pendant les onze premiers mois de cette année.