La Corée du Sud et l’Indonésie ont finalisé en octobre dernier leurs négociations en vue de signer un accord de partenariat économique complet (CEPA). Et Séoul envisage de le conclure définitivement en marge du sommet spécial entre la Corée du Sud et l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (Asean), qui auront lieu lundi et mardi prochains à Busan.
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministère sud-coréen de l’Industrie, du Commerce et de l’Energie, pour lequel la prochaine étape sera la ratification de ce traité à l'Assemblée nationale.
Une fois que le CEPA entrera en vigueur, la Corée du Sud supprimera ses droits de douane pour 95,5 % des produits importés d’Indonésie, qui à son tour éliminera 93 % des taxes sur les produits « made in Korea ». Le taux d’ouverture du marché devrait passer de 80 à 93 %.
Le gouvernement sud-coréen s’est dit prêt à abolir immédiatement les tarifs frontaliers pour l’acier ou les autres composants destinés à l’industrie automobile, ainsi que pour la résine synthétique. Par contre, il envisage de protéger des secteurs sensibles comme les biens issus de l’agriculture et de la sylviculture, de manière à les exclure provisoirement ou définitivement de la levée des taxes douanières. L’application du CEPA devrait permettre aux constructeurs automobiles sud-coréens de percer sérieusement sur le marché indonésien, dominé à 96 % par les voitures nippones.
D’après le ministère, la conclusion de cet accord bilatéral sera le premier à illustrer concrètement la « nouvelle politique du Sud » prônée par le président Moon Jae-in.
La Corée du Sud attend beaucoup de ce traité. En effet, l’Indonésie est le 2e plus grand pays de l’Asean en termes d’échanges commerciaux, le 4e pays le plus peuplé au monde avec 279 millions d’habitants, un marché extrêmement jeune avec une population dont l’âge moyen n’est que de 29 ans, et un pays comptant une croissance économique annuelle de plus de 5 %. L’année dernière, Jakarta était le 12e plus grand partenaire commercial de Séoul.