L’équipe spéciale chargée de faire toute la lumière sur le naufrage du ferry Sewol, survenu le 16 avril 2014, est entrée en fonction le 11 novembre dernier. Et seulement 11 jours après son lancement, elle a orchestré aujourd’hui ce qui pourrait être décrit comme une « multi-perquisition » dans trois organismes à la fois. Il s’agit du siège du Garde-côte et de ses deux branches, à savoir le bureau régional de la mer Jaune et la station de Mokpo.
Dans sa ligne de mire se trouvent, en premier lieu, les soupçons liés au retard d’un hélicoptère lors du transfert d’un lycéen rescapé, au trucage de la machine de stockage des images filmées par des caméras de surveillance à l’intérieur du ferry Sewol, et au prêt illégalement octroyé par la Korea Development Bank (KDB) à la compagnie Cheonghaejin Marine, l’opérateur du navire naufragé.
L’équipe devrait se pencher sérieusement sur les dernières révélations selon lesquelles un hélicoptère dépêché sur le lieu de l’accident avait décollé avec à son bord seulement de hauts responsables, alors qu’il fallait transférer de toute urgence un lycéen sauvé. Finalement transporté par voie terrestre, celui-ci avait cependant succombé à ses blessures cinq heures plus tard. Une affaire considérée comme un maillon essentiel à cette enquête qui devrait permettre de dévoiler les dessous de l’échec du sauvetage du Garde-côte et de la tour de contrôle.
Avec cette perquisition, l’équipe spéciale ne tardera pas à convoquer les responsables impliqués dans cette affaire.