La présidente du groupe parlementaire du Parti Liberté Corée (PLC), le principal parti de l'opposition, a été entendue hier par le Parquet, dans le cadre de l’enquête sur les affrontements qui avaient éclaté en avril dernier au siège de l’Assemblée nationale. Son audition a duré un peu plus de huit heures.
Après cet interrogatoire, Na Kyung-won a déclaré s’être expliquée en détail sur les circonstances des violences, qu’elle impute aux initiatives illégales du Minjoo, le parti au pouvoir. Dans la foulée, elle a promis de continuer à lutter pour la démocratie libre et parlementaire, et de prendre à elle seule toute la responsabilité de cette affaire, si elle est obligée de le faire.
Deux soupçons pèsent contre Na. Premièrement, elle aurait demandé à des élus de sa formation d’entraver la tenue de la session pendant laquelle les propositions de loi sur les réformes judiciaire et électorale devaient être lancées en « fast track », ou processus accéléré. Deuxièmement, elle aurait poussé les députés de son parti conservateur à enfermer, dans le cadre de cette session, un député du Bareun-Avenir, deuxième formation d’opposition, dans son propre bureau.
Lors de son audition, la cheffe des députés du PLC n’est pas restée muette. Elle a au contraire rétorqué qu’il s’agissait d’un acte de légitime défense ou de son droit de résistance.
Le ministère public prendra sa décision de l’inculper ou non d’ici la mi-décembre, et ce en considération de l’échéance des prochaines législatives prévues en avril.