La date est finalement fixée à demain, 13 novembre, pour le procès intenté contre le gouvernement de Tokyo par des victimes sud-coréennes d’esclavage sexuel, mené par l’armée impériale japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.
À la veille de l’instruction de ce procès, Amnesty International a fait part d’un avis juridique à l’adresse du tribunal de Séoul que les plaignantes ont saisi. L’antenne sud-coréenne de l’ONG a en effet exhorté la justice à reconnaître le droit aux victimes de revendiquer des dommages et intérêts.
Et pour justifier cela, l’organisation a évoqué le verdict rendu l’an dernier par la Cour suprême sud-coréenne. En effet, celle-ci a donné gain de cause aux Coréens forcés de travailler dans des entreprises nippones pendant l’occupation japonaise, en ordonnant à celles-ci de les indemniser.
Tout a commencé en décembre 2016, un an après la signature d’un accord portant sur le dédommagement des « wianbu », les femmes de réconfort, entre les gouvernements sud-coréen et japonais. 11 victimes survivantes et les familles de cinq victimes disparues ont porté plainte contre le gouvernement japonais. Mais l’instruction n’a pu être lancée en raison du refus de Tokyo. Le tribunal sud-coréen a alors lancé une autre procédure, permettant d’ouvrir ce procès.