Aujourd’hui, cela fait trois mois jour pour jour que le gouvernement japonais a annoncé sa décision d’accroître les contrôles sur les exportations de matériaux de haute technologie vers la Corée du Sud.
Il s’agit plus précisément de polyimide fluoré, de gaz de gravure et de résine photosensible, qui sont utilisés dans la production de semi-conducteurs et d'écrans destinés aux téléviseurs et aux smartphones.
Pendant ces trois mois, le gouvernement de Shinzo Abe a donné son feu vert à seulement cinq demandes d’exportation déposées par les fabricants nippons : trois approbations pour la résine photosensible et une chacune pour le polyimide fluoré et le gaz de gravure. Les autres attendent toujours l’autorisation.
Avant que Tokyo ait imposé la nouvelle règle, les entreprises sud-coréennes avaient acheté au pays voisin 3 000 tonnes de gaz de gravure par mois. Mais en août dernier, elles ont affiché une importation nulle.
Cela n’a toutefois pas posé de problèmes dans la fabrication des produits concernés sud-coréens. Au troisième trimestre, la production de puces DRAM du groupe Samsung a au contraire progressé de 25 % par rapport au trimestre précédent. Le pays du Matin clair diversifie ses sources d’importation et cherche à produire les matériaux en question dans le pays.
Cela dit, l’inquiétude est de mise et l’incertitude plane toujours. Un fabricant sud-coréen sur trois évoque des difficultés à s’approvisionner en matériaux « made in Japan ».